C'est une question sérieuse ! La sagesse conventionnelle, depuis des milliers d'années, est portée à dire qu'elle le peut. Les foules ont toujours considéré que la Bonne Nouvelle était une impossibilité. Ceci est prouvé par le fait qu'elles prennent en général la voie large qui mène à la perdition, et évitent la voie droite et étroite (la voie de la foi) qui mène à la vie éternelle (Matthieu 7:13,14).


Jésus fait une promesse fantastique : « allez dans le monde entier, et prêchez l'Évangile à toute créature... et ces signes accompagneront ceux qui croient. En mon nom ils chasseront les démons; ils parleront de nouvelles langues; ils saisiront des serpents; et s'ils boivent du poison, il ne leur fera nullement du mal; ils imposeront les mains aux malades et ils guériront » (Marc 16:15,17).


Matthieu écrit : « Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre. Donc, allez et faites des disciples de toutes nations... et voici, je suis avec vous tous les jours et même jusqu'à la fin des temps ». Et Jean ajoute les paroles les plus étonnantes du Seigneur : « Celui qui croit en moi, il fera aussi les oeuvres que je fais; et il en fera même de plus grandes que celles-ci, car je vais vers mon Père » (Matthieu 28:19;20; Jean 14:12).


Ces promesses sont-elles trop belles pour être vraies ? La Bonne Nouvelle est qu'elles s'accompliront, sans fanatisme ni extrémisme, avec le message final glorieux proclamé par le quatrième ange d'Apocalypse 18:1-4. Si la Bible dit vrai, le monde entier doit être « illuminé » de la gloire d'un message puissant. Il ne serait pas juste que Christ revienne sans que chacun ait eu l'occasion légitime d'entendre ce message et de se préparer pour sa venue.


Les clés de l'accomplissement de ces promesses se trouvent dans deux phrases significatives : a) un peuple doit « prêcher l'Évangile », et non pas le légalisme, ni une philosophie humaine; et b) l'accomplissement en faveur de celui « qui croit en moi ». « L'évangile de Christ… est la puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit (Romains 1:16). « Celui qui croit en moi » signifie « celui qui a la vraie foi » celle qui agit en transformant la vie. Bref, il y a une puissance extraordinaire dans la véritable justice par la foi.


Le peuple de Dieu ne doit pas rester impotent devant les plaies morales et spirituelles qui affligent notre société. Le monde se trouve devant des désordres innombrables appelés « dépendances » - abus de médicaments, alcoolisme, infidélité matrimoniale, immoralité sexuelle, corruption, désordres alimentaires violents, et dépression psychologique généralisée. Une détérioration constante et croissante de l'esprit humain amène des millions de gens dans la situation où ils peuvent être mentalement incapables de comprendre même l'Évangile Éternel.


La Bible promet la puissance convenable pour faire face à ces besoins tragiques. Cette puissance se trouve dans l'Évangile. Le Saint Esprit a promis de bénir de sa présence la vraie proclamation de l'Évangile; mais si ce message est altéré en raison du légalisme ou du spiritisme, de sorte qu'en quelque façon il est une déformation du véritable Évangile, dans cette mesure, la bénédiction du Saint Esprit est supprimée.


En attendant, Dieu a ordonné aux « quatre anges » de « retenir les quatre vents » des passions humaines « jusqu'à ce que les serviteurs de notre Dieu aient été scellés (Apocalypse 7:1-4). Le scellement décrit dans l'Apocalypse est l'oeuvre finale que l'Évangile doit accomplir.


Le souffle de ces « quatre vents » est très funeste : effondrement complet dans l'ordre social, la décence, la moralité, la fidélité, la sécurité politique et économique. La Bible dit que ce sera la chute de « Babylone » dans la mer comme une meule de moulin, la fin des mariages, des Noëls, de l'activité des magasins, des sports, des orgies matérialistes, des vacances, et de la sensualité (Voir Apocalypse 18). Déjà on voit le début de la destruction finale de l'ordre et de la moralité. Des psycho criminels terrorisent les grandes cités, et la police est de plus en plus frustrée dans ses efforts pour créer même un minimum de sécurité pour les citoyens respectueux de la loi.


En attendant, le message spécial que les trois anges d'Apocalypse 14 proclament, est « l'Évangile » éternel dans le cadre du Jour cosmique des Expiations et de la purification du sanctuaire céleste. Le ciel s'occupe d'une affaire très sérieuse - la préparation pour la fin.


La chose est simple : si son peuple proclame fidèlement ce message du pur Évangile, Dieu a promis qu'il jouera son rôle pour contenir le mal qui explose dans le monde. Mais s'il ne proclame pas fidèlement le message qui seul peut préparer un peuple pour le retour de Christ, il ne pourra pas tenir en échec ces forces globales du mal près d'exploser. Proclamer simplement un message qui préparera les gens pour la mort n'est pas suffisant. Cela s'est fait dans tous les temps. L'heure doit venir où il y aura un message qui préparera un peuple pour le retour de Jésus.


Certainement Dieu ne voulut jamais que les deux guerres mondiales déchaînent un tel chaos et une telle souffrance, et les horreurs, et la violence qui sont si communes dans bien des pays. Le monde, depuis longtemps, et aujourd'hui encore, est affamé, faute d'avoir reçu « l'Évangile éternel ».


Le plan de Dieu est que son peuple doit faire un impact puissant sur le monde en proclamant un message unique que le Ciel puisse totalement approuver. Il doit être comme le jeune David avec cinq pierres lisses devant Goliath; et il aura le même succès. La puissance de l'Évangile pour empêcher ces orages de passion nationale et humaine doit résider dans le message lui-même, non pas dans les institutions de l'église, les budgets, les stimulis électroniques, la publicité habile ou même l'organisation.


À propos de puissance, il y a aussi dans le monde de nombreux « guérisseurs par la foi » et charlatans qui font la proie des motivations fondées sur le moi du public. Christ nous a avertis que, dans les derniers jours Satan perfectionnera sa technique de tromperie à un tel degré que même les Chrétiens fidèles pourront être en grand danger d'être dupés : « De faux Christs et de faux prophètes surgiront avec de grands signes et des prodiges, au point de séduire, si possible, même les élus » (Matthieu 24:24).


L'Apocalypse développe ce scénario, et décrit cette puissance qui « accomplit de grands signes, même jusqu'à faire descendre le feu du ciel sur la terre à la vue des hommes. Et il trompe ceux qui habitent la terre par ces signes qu'il lui a été accordé d'accomplir à la vue des hommes » (Apocalypse l3:13,14).


Ce que Jésus fait ressortir dans son avertissement, c'est que cette puissance mondiale (symbolisé par une bête) n'est pas une force anti-chrétienne de toute évidence, telle que le Communisme ou le Satanisme. Elle professe être chrétienne, elle est très populaire; elle a donc un potentiel stupéfiant pour tromper. Et puisqu'elle provoque la dernière épreuve, juste avant le retour du Christ, l'enjeu est important. Elle est un faux Christ ! Il n'y aura pas de seconde occasion pour corriger notre erreur. Nous avons été trompés une première fois.


Maintenant, il est temps de se préparer pour faire face à cette épreuve en nous assurant que nous sommes enracinés et fondés en ce que Paul appelle « la vérité de l'Évangile » (Galates 2:5,14).


L'Apocalypse nous dit que l'épreuve finale se rapportera à la vraie compréhension de la croix de Christ. « Tous ceux qui habitent la terre l’adoreront (la bête), ceux dont le nom n'est pas inscrit dans le livre de Vie de l'Agneau immolé depuis la fondation du monde » (Apocalypse 13:8). L'Agneau est le symbole de Christ crucifié.


Le faux Christ utilisera habilement les noms et associations du Christ de la Bible, mais son caractère sera différent de celui de l'Unique qui s'est sacrifié pour notre rédemption. Celui qui croit vraiment en Christ attachera du prix à son amour (agapè), au point que son propre orgueil s'humiliera. Paul dit : « Je suis crucifié avec Christ » (Galates 2:20).


Alors, le croyant en Christ, joyeusement, lui consacrera tout, et désormais, se réjouira dans l'obéissance à tous les commandements de Dieu. Il aime le Seigneur suprêmement, et son prochain comme lui-même. Cette expérience manquera dans le ministère du faux Christ. L'orgueil, l'amour du moi, l'arrogance, et l'amour du monde, caractériseront la contrefaçon.


Satan peut faire des miracles et même donner à ses partisans, lumière, et beaucoup de puissance, mais pas de tendre amour, de joie ni de paix. Mais la Bonne Nouvelle se cache sous cette vérité obscurcie. La présence de la contrefaçon prouve seulement que l'expérience authentique existe quelque part.


Comment le message du pur Évangile peut-il être puissant ?


Partout où les premiers apôtres prêchèrent, quelque chose arriva - soit une émeute, soit un réveil. La raison du fait pour lequel ils purent mettre « le monde sens dessus dessous » ne fut pas leur habileté ou leur personnalité. La puissance fut dans le contenu de leur message.


Le discours de Pierre à la Pentecôte révèle la source de leur puissance : ils comprirent ce que l'expiation (réconciliation) signifie. Non seulement les dirigeants juifs, mais tous dans le monde païen furent déclarés coupables du rejet et du meurtre du Fils de Dieu. La Pentecôte dévoila la culpabilité collective de toute l'humanité. L'inimitié contre Dieu s'était développée pour provoquer le crime suprême de tous les temps. Les apôtres ne mâchèrent pas les mots en le disant (Actes 2:23-37). Ce fut la proclamation de cette vérité qui catalysa l'humanité.


Le don du même Saint-Esprit lors de la pluie de l'arrière saison se produira avant que le grain puisse mûrir, comme la Pentecôte fut la première pluie qui fit germer la semence. La vérité de l'Évangile accomplira cette oeuvre (Cf. Galates 2:14).


Certains problème humains que l'Évangile des apôtres résolurent, furent les mêmes que ceux qui rendent perplexes les psychiatres et les sociologues aujourd'hui. On a noté les miracles de Corinthe, qui furent plus grands que de simples guérisons physiques (Voir l Corinthiens 6:9-11), ces mêmes problèmes affligent l'humanité aujourd'hui, mais ils sont devenus plus graves.


Ces problèmes ne sont pas de simples défaillances morales occasionnelles. Chacun d'eux devient une obsession ou une forte dépendance avec des racines très profondes. Les intoxiqués semblent impuissants à briser leur esclavage. Comment ces problèmes furent-ils résolus à Corinthe ? Paul répond : par le message de la justification par la foi. « Vous avez été lavés... vous avez été sanctifiés... vous avez été justifiés au nom du Seigneur Jésus ».


Il y avait une dépravation morale effrayante au jour de l'empire romain païen. Les citoyens et les esclaves étaient si violemment cruels qu'ils se délectaient à regarder des hommes combattre des fauves et des hommes jusqu'à la mort : le sang les amusait. La prostitution était sanctifiée comme une partie de la religion. Mais par la proclamation de l'Évangile, « la grâce surabonda » et régna « au moyen de la justice par la foi pour la vie éternelle » (Romains 5:20,21). L'histoire de la croix déclencha des ressorts secrets, profondément cachés dans les coeurs des païens et des Juifs, et libéra des capacités inouïes et latentes données par Dieu.


Ce message plaça « sous la grâce » des gens qui étaient enchaînés par toutes sortes de péchés violents, y compris celui « d'abuser d'eux-mêmes avec les hommes » (style de vie homosexuel). Maintenant, une nouvelle force les enchaînait volontairement et joyeusement à Christ.


Le résultat fut heureux. « Le péché ne dominera pas sur vous » dit Paul, « car vous n'êtes pas sous la loi, mais sous la grâce » (Romains 6:14).


Depuis 1956, l'American Medical Association dit que l'alcoolisme et les autres intoxications sont devenues des maladies. Ceux qui avancent cette théorie recherchent les déficiences biologique ou hormonales cachées dans la chimie du corps, espérant trouver un médicament qui puisse guérir la « maladie ». Le traitement de l'alcoolisme seul coûte plus de cinq milliards par an, et il est souvent inefficace. Il peut bien y avoir des facteurs physiologiques ou chimiques qui se trouvent impliqués dans le développement des intoxications, mais selon la Bible, la cause première de cet état est un choix égoïste de péché, d'une certaine façon.


Une équipe de psychopharmacologues et de psychiatres de l'université de Columbia (États-Unis) indique que l'étude d'une dépression conduit à prédire l'intoxication. Les gens qui ont de la difficulté à cesser de fumer confirment le rapport existant entre la dépression et la dépendance de la nicotine.


La dépression est un terme psychologique qui équivaut au mot biblique « incrédulité ». Le médicament plus puissant que ceux de la pharmacie est la foi du Nouveau Testament.


Sur quelle vérité le message de grâce insiste-t-il ?


Le message de grâce des apôtres proclama ce qui est souvent négligé ou nié dans l'église actuelle – la vérité de la nature humaine de Christ, qui est comme et non différente de la nôtre. Ce qui impressionna ces gens était la réalité du fait que le Fils de Dieu était tout près d'eux, prenait leur nature, était tenté comme eux, souffrait à leur place, acceptait leur pauvreté, afin qu'il puisse leur donner sa richesse, triomphait de leurs tentations par la foi, mais avec les mêmes moyens que les leurs. Christ n'était jamais déprimé, mais la Bible nous assure qu'il fut tenté comme nous (Hébreux 4:15). Paul rappela aux Corinthiens ce qu'il leur avait appris. « Vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ qui, quoiqu'il fut riche, devint pauvre pour l'amour de vous, afin que vous puissiez devenir riches au moyen de sa pauvreté » (2 Corinthiens 8:9).


C'était là une puissance qui empoignait les coeurs comme rien ne l'avait fait auparavant. Voilà comment les captifs les plus désespérés trouvèrent la délivrance. La réalité de la croix pénétra comme un feu dans les replis secret de la conscience comme un moyen de purification spirituelle. Un nouveau sentiment de respect de soi naquit, et rien ne put le détruire. Le pur Évangile fera la même chose aujourd'hui.


C'est pourquoi ce n'est pas la personnalité des prédicateurs, ni les pressions de la hiérarchie qui ont une telle « puissance ». C'est le message lui-même.


Inutile de le dire, l'ennemi de Christ s'oppose à une telle révélation, et voudrait la faire disparaître pour que le monde ne la reçoive pas. Il est décidé à nous faire croire que son habile invention du péché est invincible.


Le plan de Dieu pour son peuple


Le coeur de Dieu s'émeut en faveur des captifs de Satan qui ont le coeur oppressé dans le monde d'aujourd'hui. Christ a payé le prix de leur délivrance, et cependant, des millions, oui des milliards, ignorent virtuellement son oeuvre en tant que Souverain sacrificateur dans le sanctuaire céleste. Il doit compter sur son peuple pour proclamer ce message unique, et démontrer sa puissance de délivrance des griffes de Satan. Il a promis qu'ils doivent être le canal par lequel sa grâce surabondante doit être transmise au monde. C'est une grâce plus forte que ne le comprennent ceux qui n'ont pas la connaissance du ministère spécial de Christ pour purifier le sanctuaire.


Il arrivera après (dans les derniers jours) que je répandrai mon Esprit sur toute chair... et il arrivera que quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé. Car sur la hauteur de Sion et à Jérusalem la délivrance paraîtra, comme le Seigneur l'a dit, au milieu du reste que le Seigneur appelle (Joël 2:28,32; Actes 2:17).


La terre sera remplie de la connaissance de la gloire du Seigneur, comme les eaux couvrent la mer (Habacuc 2:14).


Nous n'avons pas un Souverain Sacrificateur qui ne puisse pas compatir à nos faiblesses, car il fut en tous points tenté comme nous le sommes, sans tomber dans le péché. Présentons-nous donc avec audace devant le trône de la grâce, pour pouvoir obtenir miséricorde, et trouver grâce pour être secourus dans le besoin (Hébreux 4:15,16).


L'ange jura par celui qui vit à jamais... que... aux jours de la voix du septième ange, quand il est sur le point de sonner de la trompette, le mystère de Dieu s'accomplirait, comme il l'a annoncé à ses serviteurs les prophètes... Le septième ange sonna de la trompette... : la colère est venue et le temps est venu de juger les morts... Et le temple de Dieu fut ouvert dans le ciel, et l'arche de son alliance apparût dans son temple (Apocalypse l0:6,7; 11:15,18,19). « L'arche de son alliance » désigne la seconde pièce du sanctuaire céleste où Christ officie au Jour antitypique des Expiations.


Je vis un autre ange descendant du ciel, ayant une grande autorité, et la terre fut illuminée de sa gloire... et j'entendis une autre voix du ciel qui disait : « Sortez du milieu d'elle (Babylone) mon peuple, de peur que vous ne participiez à ses péchés, et que vous n'ayez part à ses fléaux (Apocalypse 18:1,4).


Notons ces mots « ayant une grande autorité ». Dans la langue originale, ce sont les mêmes mots que Jésus utilisa quand il dit à ses disciples : « toute autorité m'a été donnée dans le ciel et sur la terre ». Maintenant, au moment de son oeuvre finale d'expiation, il est capable de transmettre cette « autorité » par l'intermédiaire de son peuple sur la terre, de sorte qu'en son nom, il aura la puissance pour faire « des oeuvres plus grandes » que celles qu'il fit lui-même sur la terre. Le monde doit être « illuminé de sa gloire » grâce à une proclamation claire, non altérée, et non corrompue de sa Bonne Nouvelle; et non en l'impressionnant par des miracles spectaculaires.


Le pur évangile de la grâce de Dieu eut une telle puissance sur Paul, qu'il lui fut impossible de continuer à vivre pour le moi. Il fit de lui une « nouvelle création ». Être réconcilié avec Dieu, voir disparaître la barrière invisible qui avait enténébré son âme toute sa vie, était une source de joie. La croix le captura pour jamais, et il nous supplie de ne pas la considérer en « baillant d'ennui ». « Donc, nous, en tant qu'ouvriers avec lui nous vous supplions aussi de ne pas recevoir la grâce de Dieu en vain » (2 Corinthiens 5:14; 6:1).


Le message unique de la justice par la foi, que le Seigneur envoie, commence à reproduire dans les cœurs de notre époque le même dévouement désintéressé qui motiva Paul autrefois.


Plongeons-nous dans le message de grâce de Paul pour pouvoir sentir déferler sur nous les flots de l'évangile:


Car ce n'est pas au moyen de la loi que l'héritage du monde a été promis à Abraham ou à sa postérité, mais c'est par la justice de la foi... C'est par la foi, pour que ce puisse être selon la grâce, afin que la promesse puisse être assurée à tous... ceux qui ont la foi d'Abraham, notre père à tous...


Par notre Seigneur Jésus-Christ... nous avons accès par la foi à cette grâce dans laquelle nous tenons ferme... La grâce de Dieu et le don par grâce venant d'un seul Homme, Jésus-Christ, a été abondamment répandu sur beaucoup... Ceux qui reçoivent l'abondance de la grâce et du don de la justice règneront dans la vie par le seul, Jésus-Christ... Là où le péché a abondé, la grâce a surabondé, afin que comme le péché a régné par la mort, de même, la grâce puisse régner par la justice pour la vie éternelle par Jésus-Christ notre Seigneur...


Demeurerons-nous dans le péché, afin que la grâce puisse abonder ? Certainement pas ! Comment nous qui sommes morts au péché, vivrions-nous plus longtemps encore dans le péché ?... Le péché n'aura pas de pouvoir sur vous, car vous êtes... sous la grâce (Romains 4:13,16; 5:2,15,17,20,21; 6:1,14,15).


Nous ne devons pas essayer de réécrire les épîtres de Paul, ni le forcer à enseigner le légalisme impuissant des contraintes, essayer plus fort d'être bon, essayer de ne pas pécher, etc. Bien que cela puisse paraître stupéfiant, il dit que la puissance du péché est brisée par la grâce. Notons ce qui est impliqué dans ce passage :


a) La justice par la foi n'est pas une froide théologie. Elle est le ministère de la grâce.


b) La foi donne accès à cette grâce, c'est-à-dire que l'appréciation, par le coeur, de l'amour de Dieu ouvre l'accès à l'espérance et à la gloire. Voilà quantité de raisons pour le respect de soi.


c) « Le don de la grâce... a abondé pour beaucoup »... Tous ceux qui choisissent de respirer cette atmosphère de grâce qui donne la vie, vivront et croîtront jusqu'à la stature d'hommes et de femmes en Christ Jésus.


d) La grâce est plus grande que notre péché (cela est stupéfiant).


e) Crue et acceptée, la grâce règne en maîtresse dans la vie.


f) La grâce abondante rend impossible pour le croyant de continuer à vivre dans le péché. Les obsessions, la captivité, les mauvaises habitudes, les perversions à l'égard de Dieu sont désarmées.


g) Ainsi, la grâce impose une nouvelle captivité qui est une interminable motivation en vue de la sainteté de la vie.


Comment peut-on être sûr que l'on profite de cette grâce ?


Aucune âme n'est exclue, en ce monde. Voici comment le ministère de la grâce atteint toute âme.


La grâce de Dieu qui apporte le salut est apparue à tous les hommes. Elle nous enseigne à dire non à l'impiété et aux passions mondaines et mener une vie de maîtrise de soi, juste et pieuse dans le siècle présent, en attendant la bienheureuse espérance - l'apparition glorieuse de notre grand Dieu et Sauveur Jésus-Christ, qui s'est donné lui-même pour nous, pour nous racheter de toute iniquité, et purifier un peuple qui lui appartienne, zélé pour faire ce qui est bien (Tite 2:11-14).


À chacun de nous la grâce a été accordée selon la mesure du don de Christ (Éphésiens 4:7).


Examinons ces trésors de vérité :


a) Le Saint-Esprit inspire « à tous les hommes » un sentiment envahissant de la bonté et de la miséricorde de Dieu, frappant à la porte de tout coeur mondain déprimé et désespéré, et aussi de tout coeur arrogant et suffisant. Leur crise dépressive arrivera sûrement tôt ou tard, mais peut-être sera-t-il trop tard pour la guérison. Écoutons regardons, ne claquons pas la porte, arrêtons-nous pour apprécier cette grâce, et nous commencerons à l'aimer.


b) Dans ces textes, il y a une perspicacité dont la Cour Suprême des États-Unis aurait besoin. Même si nous pouvons nous excuser en pensant que la dépendance de l'alcool, des drogues, ou la convoitise est simplement une « maladie », elle dépend en réalité de la volonté. Le problème est que la volonté humaine est tenue captive. Mais il y a la Bonne Nouvelle : la grâce de Christ nous enseigne réellement comment exercer une volonté qui dirige, comment « dire non » aux tendances vers le mal. À nouveau, c'est le fait de comprendre ce qu'est la croix qui fait que cette puissance peu comprise devient une réalité.


Aucun intoxiqué dans le monde entier n'affronte une contrainte plus terrible que ne le fit Jésus agenouillé en prière à Gethsémané, « Père, si cela est possible, éloigne de moi cette coupe; néanmoins, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux » (Matthieu 26:39). Et quelques heures plus tard, la tentation violente de descendre de la croix, et d'abandonner sa souffrance fut encore plus forte. Personne n'a jamais connu un tel tiraillement de l'âme. Aucun exemple de péché, en réponse à la tentation, même durant une vie d'échecs répétés, ne peut être plus fort que la puissance de salut du Sauveur.


c) Quand la grâce de Dieu nous enseigne à dire aussi ce que Jésus dit lors de la tentation - Non - ceci n'est pas un vain choix. Quand la grâce nous apprend à dire ce mot puissant, le résultat est garanti : dès lors, nous « menons dans le siècle présent, une vie de maîtrise de soi, de droiture et de piété », même au milieu des tentations sensuelles séduisantes. Ce serait un exploit peu important de mener une telle vie dans un environnement parfait, mais Paul ajoute que le grand salut de Dieu est démontré dans un monde méchant, aussi méchant que celui qui crucifia le Fils de Dieu.


d) Cette délivrance par la grâce remplit le coeur de « la bienheureuse espérance » de voir Jésus face à face à son retour. La justice par la foi de Paul, est reliée à l'espérance du retour de Christ, et le message qui prépare à son retour est le message de la grâce de Christ.


e) Ainsi, le secret de cette merveilleuse puissance est dans ce sacrifice par lequel « il s'est donné pour nous ». Elle va plus profond que toute la psychiatrie du monde pour sonder la source de notre péché et de notre aversion à l'égard de Dieu. Le croyant accomplit réellement l'union avec Christ.


f) Le Sauveur fait une belle oeuvre quand il sauve; il ne reste aucune racine attardée de « méchanceté » dans le coeur pour produire une défaillance par rapport à la grâce, dans l'avenir. Christ est un chirurgien habile qui enlève le cancer entier. Écoutez la supplique de l'auteur qui comprit au moins le début de cette grâce abondante :


Voulez-vous être comme Jésus ? Alors, recevez la grâce qu'il a accordée si pleinement et si gratuitement. Recevez-la dans la mesure où il l'a donnée, non pas dans la mesure où vous pensez que vous la méritez. Abandonnez-vous à elle, afin qu'elle puisse accomplir en vous et pour vous le dessein pour lequel elle est donnée, et elle le fera. Elle vous rendra semblable à Jésus (Alonso T. Jones, Review and Herald, 17.04.1894).


La libération du péché dépend certainement du fait qu'il y a plus de puissance dans la grâce que dans le péché... Partout où la puissance de la grâce peut avoir la maîtrise, il sera aussi facile de faire le bien que sans elle il est facile de faire le mal.


Aucun homme n'a jamais cependant naturellement trouvé difficile de faire le mal. L'homme, naturellement, est l'esclave d'une puissance - celle du péché qui est absolue dans son règne. Mais une puissance plus forte que celle-là domine... il sera tout aussi aisé d'obéir à la volonté de la puissance plus forte.


Mais la grâce n'est pas seulement plus puissante que le péché. Il y a beaucoup plus de puissance dans la grâce que dans le péché : il y a tellement plus d'espérance et de courage en faveur de tous les pécheurs du monde (Ibid, 01.09.1896).


Cela est-il trop bon pour être vrai ? Attention de ne pas penser cela, car c'est dangereux de douter de l'étendue de la bonté infinie de la Bonne Nouvelle.