La plupart des chrétiens croient que la seconde venue de Christ est proche. C'est bien et c'est très vrai, beaucoup plus que nous ne le pensons. Mais qui chérit la pensée que cette venue est proche, à part quelques personnes âgées ou malades, ou prisonnières, qui veulent réellement qu'Il vienne bientôt ?


Durant le début du siècle dernier, beaucoup d'humbles chrétiens chérirent un tel désir. Membres de différentes Églises, ils découvrirent dans le symbolisme de Daniel et de l'Apocalypse un guide prophétique qui n'avait pas encore été bien compris.


Toutes les Églises avaient supposé pendant très longtemps, que ces livres étaient « scellés ». Mais pour ces découvreurs de la prophétie, Daniel et l'Apocalypse prirent vie pour préciser la conviction que le pénible voyage dans ce monde du péché était presque fini.


Alors que quelques-uns, au cours des siècles, avaient toujours parlé de la seconde venue de Christ comme pouvant être proche, aucun mouvement important n'était encore né, capable de saisir combien une série logique de prophéties cohérentes montrait sa proximité.


L'Église se réveilla au bout de dix huit siècles pressentant le retour imminent de Jésus. Ce réveil suivit la fin de la période prophétique de mille deux cent soixante ans où « le temps de la fin » débuta en 1798. ( Daniel 7:25; 11:33-35; 12:4; Apocalypse 12:6,14; 13:5) Presque tous les spécialistes protestants de la Bible ont alors accepté le principe du « jour années » pour comprendre les prophéties concernant les temps (Nombres 14:34; Ézéchiel 4:6). Le fait que l'Apocalypse répète ces mille deux cent soixante jours, est la preuve qu'ils ne purent pas s'être accomplis littéralement au temps de l'Ancien Testament. Puisque Daniel et l'Apocalypse s'occupent du conflit cosmique entre Christ et Satan, et le décrivent par des symboles, il est évident que les périodes de temps sont symboliques aussi. Tout ceci était une grande bonne nouvelle, et maintenant, ces chrétiens commençaient à y croire.


On peut imaginer comment ceux qui aimaient la Bible se sont réjouis de suivre les « poteaux indicateurs » sur la carte routière prophétique avec la pensée du retour et l'instauration du royaume du Seigneur était pour eux plus extraordinaire que la joie de gagner à la loterie, pour quiconque. Le retour personnel du sauveur bien-aimé durant leur vie était la « bienheureuse espérance ».


La raison pour laquelle la nouvelle que le voyage d'un monde de péché était près de sa fin les bouleversait, non parce qu'ils désiraient la délivrance du labeur physique et des privations si durs du dix-neuvième siècle, mais parce que leur coeur était uni à Christ. Ils tenaient à lui comme à une personne. Ils attachaient un prix infini à son caractère d'amour désintéressé. Il leur était plus cher que tout être humain. C'était vraiment un culte d'adoration.


Pour ces gens, il n'y avait pas de souci égoïste du moi qui puisse cacher la vive flamme de leur dévotion. Dans la grande marche des siècles que décrit l'Apocalypse, on peut les identifier comme le « mouvement » symbolisé par le message du premier ange du chapitre 14:6,7. Ce mouvement mondial appela « les habitants de toute la terre » à « craindre Dieu et à lui donner gloire, et à adorer celui qui fit le ciel et la terre.


Une « première » depuis les temps apostoliques


Avec le mouvement de 1840, ce fut la première fois depuis l'époque des apôtres que Jésus put trouver une communauté de croyants dont le coeur était soudé avec le sien, dans l'attente joyeuse de son prochain retour. C'était quelque chose d'aussi spectaculaire que l'amour d'une épouse pour l'époux, différent des premières inclinations amoureuses de l'adolescence. Ces croyants étaient de ceux dont Jésus a dit « Bienheureux ceux qui n'ont pas vu et qui cependant ont cru. » (Jean 20:29)


Une dévotion semblable à celle des premiers chrétiens à la Pentecôte a caractérisé ces pionniers survolant les siècles comme un feu emporté par le vent. Un officier de marine, Joseph Bates, dépensa toutes ses économies pour proclamer ce message, et il arriva à la vieillesse presque sans le sou (Joseph Bates, See Mervyn Maxwell, Tell It to the World - Boise, Idaho, Pacific Press, 1976, pp. 74-84). Un étudiant diplômé abandonna une carrière prometteuse pour le labeur et les privations, afin de publier la Bonne Nouvelle. Sa sœur Annie Smith, usa prématurément les forces de sa jeunesse (Ibid, pp. 85-105). D'autres ont vendu leur propriété, et en ont donné le prix pour la cause de Dieu. Des jeunes se lancèrent de tout coeur dans ce que l'on appela le Mouvement Adventiste. Certains allèrent outre-mer souffrir les privations du missionnaire pionnier, sans jamais penser à une récompense. La saveur « de la bienheureuse espérance » était « dans leur bouche douce comme le miel » (Cf. Apocalypse 10:9. Ce chapitre décrit l'expérience Adventiste).


Les pages jaunies de leurs lettres et journaux témoignent de leur joie dans la « bienheureuse espérance ». L'Apocalypse compare l'avant-goût de l'union de l'épouse avec son époux, au ravissement créé par le message qui engendra ce grand mouvement du Retour de Christ. Ceux qui ont aimé ce message au début ont été souvent ridiculisés, mais maintenant beaucoup de Chrétiens professent croire à la Seconde Venue (Cf. Apocalypse 19:6,7).


La théologie froide et les mathématiques prosaïques qui ont calculé les deux mille trois cents ou les mille deux cent quatre-vingt dix « jours » de Daniel n'ont jamais pu toucher les coeurs et émouvoir comme ce message. Ils étaient sur le point d'accueillir un Bien-aimé qui avait été absent très longtemps. Ce n'était pas du sentimentalisme superficiel, mais une expérience palpitante que l'on appelait alors la joie pure et authentique du coeur, l'abandon qui risque tout, que certains jeunes recherchent en vain dans une « exaltation » causée par les drogues. La jeunesse ne l'atteint jamais car elle ne trouve que sa contrefaçon usée. Le Saint-Esprit manifesta sa présence solennelle dans ce mouvement de l'Avent, et le résultat fut une « exaltation » sérieuse, raisonnée, et qui dure toute la vie pour ceux qui ont trouvé ce message dans la Bible.


Tout engouement pour un amour illicite, toute idolâtrie d'un amour humain même valable, est une recherche vaine d'une réalité qui n'existe qu'en Christ. Roméo et Juliette moururent de ne pas L'avoir connu (Jésus). Gilda, dans « Rigoletto », chante son amour, sans savoir que le seul nom qui touche les coeurs est pour toujours celui de Jésus.


La jeunesse qui chérissait la pensée du retour de Christ n'avait pas besoin de drogues, ni d'amours illicites pour guérir l'ennui de l'âme. Elle connaissait intimement l'émotion qui inspire Charles Wesley chantant, « Jésus, mon Bien-aimé ». Elle avait redécouvert ce que le jeune Saul de Tarse découvrit sur la route de Damas, quand une lumière glorieuse aveugla ses yeux, et illumina son âme pour toujours. Paul ne désobéit jamais à la vision céleste jusqu'au jour même où il perçut la lumière du soleil pour la dernière fois, quand la hache du bourreau s'abattit. Il légua sa joie « à tous ceux qui aiment aussi sa venue » (2 Timothée 4:8).


Cette « affaire de coeur » avec Christ est le véritable Christianisme


La motivation trop commune de la peur de la condamnation et celle de l'espoir d'une récompense au ciel constitue une déformation pathétique de l'Évangile. Les jeunes pionniers connaissaient cette foi phénoménale qui étreignait le coeur des chrétiens apostoliques. Les martyrs du temps de l'Empire Romain auraient pu chanter l'hymne d'Isaac Watts : 


       Quand je contemple la croix merveilleuse

       Sur laquelle le Prince de gloire mourut,

       Je compte pour rien mes richesses les plus grandes

       Et je méprise tout mon orgueil.


       Si j'étais maître du domaine entier de la nature,

       Ce serait un hommage trop petit à lui offrir ;

       Un amour aussi stupéfiant, aussi divin

       Exige l'abandon de mon coeur, de ma vie, de tout ce qui est mien. 


Pour tous ces croyants sincères, être avec Jésus c'était vraiment le ciel, car leur coeur attachait du prix à l'amour qui le conduisit à la Croix. Aucun sacrifice, aucune difficulté économique n'étaient trop grands pour acquérir la vérité. Aucun service missionnaire, aucun exil pour un ministère dans un pays étranger « obscur » et solitaire, ne représentaient une privation trop dure. Les appels pour servir ne suscitaient pas de questions concernant le salaire, les avantages, le climat, le logement, ni les conditions de travail. Les « avantage » médicaux et pour la retraite ne leur sont jamais venus à l'esprit. Jésus a dit « Allez » et la communion avec lui était une rémunération suffisante.


La pensée de la « bienheureuse espérance » les soutenait dans les épreuves que l'on trouve plus difficiles à supporter quand la proximité de la venue de Jésus semble s'éloigner, à la fin du vingtième siècle. Nos plus simples commodités et luxes auraient été inimaginables pour eux, cependant plus nous possédons, moins nous semblons avoir envie de consacrer à Dieu une portion de ce que nous possédons.


Pourquoi notre coeur est-il si sclérosé? Abandonnons-nous l'espérance du retour de Jésus? Partout les gens demandent « Pouvons-nous continuer à jamais de dire que la venue de Jésus est pour « bientôt » ? Pourquoi tant de temps s'écoula-t-il après que les gens aient commencé à croire qu'elle « était proche » et que « le temps était court ? » Est-ce parce que nous ne voulons pas réellement qu'il vienne ?


Pourquoi la venue de Christ a-t-elle été retardée si longtemps ?


On pense généralement que Dieu a déterminé d'avance le jour fixé de la seconde venue de Christ. L'horloge céleste a son cran bien fixé où il faut, et tout ce que l'on peut faire, c'est d'exploiter ce monde jusqu'à ce que le mécanisme céleste presse la détente du temps déterminé, et que vienne Jésus sur les nuages des cieux. Ceci voudrait dire que tous ceux qui le suivent par la foi ne peuvent rien faire pour hâter ni retarder sa venue. Cette idée est un fruit du Calvinisme, la doctrine qui souligne la prédétermination souveraine de la volonté de Dieu.


Il y a des paroles de Jésus qui semblent indiquer que le temps de la seconde venue est « conditionnel », son accomplissement dépendant de la fidélité du peuple de Dieu. Par exemple, Jésus a dit cette parabole :


Le royaume de Dieu est comme un homme qui jette de la semence en terre; qu'il dorme ou qu'il veille, nuit et jour, la semence germe et pousse sans qu'il sache comment. La terre produit d'elle-même, d'abord l'herbe, puis l'épi, puis le grain tout formé dans l'épi; et, dès que le fruit est mûr, on y met la faucille, car la moisson est là. (Marc 4 :26-29)


En disant cette parabole, Jésus, évidemment voulait parler du moment de son retour, car le même symbole existe dans la description de sa venue dans l'Apocalypse. Quelque chose d'important arrive, rendant enfin possible sa venue :


Je regardai, et voici, il y avait une nuée blanche, et sur la nuée était assis un être qui ressemblait au fils de l'Homme, ayant sur sa tête une couronne d'or, et dans sa main une faucille tranchante. Et un autre ange sortit du temple, criant d'une voix forte à celui qui était assis sur la nuée : « Lance ta faucille, et moissonne; car l'heure de la moisson est venue, car la moisson de la terre est mûre. (Apocalypse 14 :14-15)


Selon ces passages, le jour réel de la seconde venue de Christ dépend de la maturité de la « moisson », donc du fait que le peuple de Dieu est prêt pour sa venue. Évidemment, il l'aime trop pour venir s'il n'est pas prêt! S'il venait quand son peuple n'est pas prêt, celui-ci serait consumé par l'éclat de son avènement (1 Thessaloniciens 2:8). Le problème dépend de cette préparation à réaliser.


Ceci explique pourquoi les choses ont été si longtemps retardées au-delà du moment où son peuple l'a attendu. C'est très clair. Mais cela peut aussi élargir encore plus la brèche de la véracité de la prophétie. Si les prophéties qui déclarent que la fin est proche sont conditionnelles, et dépendent de la fidélité du peuple de Dieu, qu'arrivera-t-il si le peuple de Dieu continue toujours à être infidèle ? Supposons qu'il ne veuille jamais réellement se préparer.


Cela condamnera-t-il la seconde venue à n'avoir jamais lieu ? Cette explication, si elle n'est pas comprise peut apporter une nouvelle terriblement mauvaise. Jusqu'ici, le peuple de Dieu a en fait été infidèle. L'histoire de l'ancien Israël, apostasiant continuellement, s'est répétée dans l'histoire chrétienne moderne. À cause de notre incrédulité, le temps a duré beaucoup plus qu'il n'aurait dû le faire. La fin ne sera-t-elle donc jamais vraiment proche ? Quand nous disons » proche » cela veut-il dire « proche » ?


Bien que Jésus dise que « les anges du ciel » ne connaissent pas l'heure réelle de sa seconde venue (Marc 13:32), la Bible déclare avec insistance que quand le scénario prophétique se sera déroulé selon les indications de Daniel et de l'Apocalypse, au « jour du cri du septième ange, quand il commencera à retentir, le mystère de Dieu doit s'achever, comme il l'a déclaré à ses serviteurs les prophètes ». « Il n'y aura plus de retard » (Apocalypse 10:7,6). Le temps ne peut pas continuer à traîner indéfiniment, sinon l'honneur et la crédibilité de Dieu lui-même seraient atteints.


L'élément qui change tout est ce que la Bible appelle l'effusion de « la pluie de l'arrière-saison » du Saint-Esprit.


Pourquoi la pluie de l'arrière-saison est-elle différente de celle de la première ?


La description de la moisson qui a mûri pour que Christ puisse lancer sa faucille pour moissonner est un symbole magnifiquement expressif. Celui qui fut crucifié pour nous, qui donna sa vie, qui souffrit des angoisses indicibles pour notre rédemption, considère ce « grain » mûri comme le produit durement gagné de tout son sacrifice. Il mérite une récompense !


Tous les milliers d'années d'histoire de la terre ont été la période de croissance pour préparer ce temps de la moisson où il reviendra personnellement. Parmi les milliards d'êtres humains de tous les temps, apparaît enfin un reste précieux qui reçoit avec joie la pluie de l'effusion du Saint-Esprit. Le grain ne peut mûrir que si cette pluie tombe. La foi totale de ceux qui croient à la Parole de Dieu aura enfin produit dans une communauté de croyants l'image de la beauté du caractère de Christ. Voilà le fruit. Certainement l'oeuvre grandiose doit s'accomplir pour faire paraître un peuple capable de résister au jour de l'Éternel.


Tel est le caractère de sainteté pratique de ce grain qui mûrit. Rien au monde n'est aussi important que cela ! Christ n'aura pas honte de ce peuple. Des masses de minerai auront enfin produit un reste d'or le plus pur. Dieu se réjouit, car le sacrifice de Christ est pleinement récompensé par un peuple dont la foi à maturité prouvera que Christ est venu sauver son peuple de, et non dans ses péchés. Enfin, le pur Évangile de la justification par la foi aura triomphé. Le sacrifice sur la croix, et le ministère du Souverain Sacrificateur auront provoqué ce résultat.


Notons que personne ne se prépare soi-même pour la moisson. Aucun grain ne peut jamais mûrir de lui-même sans être arrosé. Notre rôle est d'accueillir cette bénédiction et de ne pas lutter pour la rejeter en lui résistant. La pluie de l'arrière-saison de l'effusion du Saint-Esprit fait mûrir le grain.


La première pluie tomba à la Pentecôte et fut reçue depuis, durant deux mille ans, où des foules nombreuses d'âmes sont préparées pour la mort. La comparaison est tirée de la récolte de l'orge en Palestine, où les pluies d'automne (première saison), étaient familières aux cultivateurs. La première pluie permet au grain de germer et de pousser, mais pas de mûrir. Le mûrissement est un changement qui ne peut être produit que par la pluie de l'arrière-saison.


Il doit y avoir aussi un changement spirituel avant la seconde venue de Christ. Un peuple doit se préparer, non pour la mort, mais pour l'enlèvement sans passer par la mort, car la Bible distingue les multitudes qui sont mortes croyant en Christ et celles qui vivront quand il viendra :


Je ne veux pas, frères, que vous soyez ignorant concernant ceux qui se sont endormis, de peur que vous ne vous attristiez comme d’autres qui n'ont pas d'espérance… nous qui sommes vivants et restons jusqu’à la venue du Seigneur, nous ne précéderons pas nullement ceux qui dorment; car le Seigneur lui-même, descendra du ciel à la voix d'un archange et avec la trompette de Dieu, et les morts en Christ ressusciteront d’abord. Alors, nous qui sommes vivants et restons, nous serons enlevés… dans les nuées pour rencontrer le Seigneur dans les airs. Ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. (1 Thessaloniciens 4:13-17)


Je vis un Agneau debout sur la montagne de Sion et avec lui cent quarante-quatre mille ayant le nom de son Père écrit sur leurs fronts… et ils chantaient comme un chant nouveau devant le trône… et personne ne pouvait apprendre ce chant sauf les cent quarante-quatre mille qui étaient rachetés de la terre… et dans leur bouche il ne se trouvait pas de mensonge, car ils sont irrépréhensibles devant le trône de Dieu. (Apocalypse 14 :1-5)


Le Seigneur dit qu'il est prêt à agir avec chacun s'il le veut. Une grande effusion du Saint-Esprit accomplira une oeuvre qui préparera une communauté mondiale de croyants pour la venue du Seigneur. Elle les habilite aussi à terminer la grande mission inachevée de proclamation de l'Évangile Éternel au monde entier. Seuls ceux qui sont vraiment humbles, qui ressentent leur besoin qui « ont faim et soif de justice » par la foi, peuvent discerner et recevoir ce don spécial du Saint-Esprit (Cf. Matthieu 5:6 et Apocalypse 3:14-19). Tous ceux qui se sentent avec arrogance « riches et comblés de biens », avec leur orgueilleuse supposition qu'ils possèdent le « salut » ne l'atteindront pas. Peut-on imaginer des plantes assoiffées ouvrant un parapluie pour rejeter la pluie ? C'est la véritable attitude des chrétiens qui ne veulent pas recevoir du ciel la pluie de l'arrière-saison.


Pendant ce temps, soyons sûrs que Christ attend avec un désir ardent la manifestation de sa personne chez son vrai peuple qui l'aime. Quand son peuple reproduira parfaitement son caractère, alors il viendra les réclamer comme les siens.


Prier pour recevoir quelque chose contre quoi nous résistons


L'ancien Israël échoua maintes fois. L'Ancien Testament raconte comment il se plaignait que Dieu le conduise pour quitter l'Égypte, comment il refusa d'entrer dans la terre de Canaan quand Josué et Caleb l'incitèrent à y entrer, comment il convoita un roi, comment ses rois sont tombés à plusieurs reprises dans l'idolâtrie et l'apostasie, comment les chefs et le peuple finalement devinrent si corrompus que Jérusalem et le temple furent détruits par les babyloniens et le peuple emmené dans les fers en captivité.


La tragédie suprême de l'incrédulité arriva quand ses descendants, qui avaient prié pendant deux mille ans pour la venue de leur Messie, le rejetèrent quand il arriva. Le mandat évangélique de Christ aurait pu être rempli depuis longtemps si « l'Israël moderne » ne s'était pas opposé, au don du Saint-Esprit lors de la pluie de l'arrière-saison, tout comme nos ancêtres rejetèrent autrefois le Messie. Ce don n'est pas du sentimentalisme, mais une perception plus claire de la vérité.


Certains, aujourd'hui, se sentent découragés, car ils pensent que ce syndrome du rejet de la bénédiction du Ciel doit continuer longtemps dans l'église chrétienne organisée. Mais ceci n'est pas vrai, et ne peut être vrai.


Parce que les royaumes d'Israël et de Juda furent infidèles, que les Juifs rejetèrent Christ, et que l'église chrétienne n'a guère fait mieux, certains concluent tristement que l'Église aujourd'hui s'est condamnée aussi à l'échec final.


Mais il y a une vérité que ces découragés ont négligé. Le Seigneur a engagé son honneur éternel, en disant : « Je reviendrai. » (Jean 14:13). Puisque cette promesse ne peut pas faillir, la préparation de son peuple pour sa venue ne peut pas faillir non plus. Cette préparation est prédite dans cette prophétie : « Jusqu'à deux mille trois cents jours (année finissant en 1844), et alors le sanctuaire sera purifié. » (Daniel 8:14). Le sanctuaire est le centre de l'activité salvatrice de Dieu en faveur de son peuple et du monde. Dans la grande lutte cosmique entre Christ et Satan, l'honneur de Dieu est en jeu, et le sanctuaire est le lieu où les problèmes doivent être réglés en vue de la victoire.


Le prophète Daniel offre un immense espoir aux Chrétiens du monde entier. L'honneur de Christ sera enfin totalement justifié par le ministère du sanctuaire céleste. Il sera démontré que le plan du salut a réussi, et Satan sera vaincu pour toujours. Une espérance lumineuse est devant nous !


Dans le service du sanctuaire de l'ancien Israël, un symbole ou un type, figurait d'avance le vrai ministère de Christ, notre Souverain Sacrificateur, dans le sanctuaire céleste. Une partie de cet ancien symbolisme était le ministère du Jour des Expiations, quand le Souverain Sacrificateur était dans le lieu très saint du sanctuaire (Cf. Hébreux 7:9 pour l'application néo-testamentaire du type de l'ancien ministère dans le sanctuaire terrestre au ministère anti-typique de Christ dans le ciel. Remarquons bien qu'il y a une différence entre le ministère dans le Lieu Saint et celui dans le Lieu Très Saint).


Tout juif fidèle considérait le Jour annuel des Expiations dans le Lieu Très Saint, comme un Jour de Jugement en miniature (Les Juifs orthodoxes le considèrent toujours ainsi). La prophétie de Daniel déclare qu'un Jour anti-typique des Expiations doit débuter à la fin des deux mille trois cents ans L'ange dit à Daniel qu'à la fin des deux mille trois cents ans alors, « le sanctuaire sera purifié ». Moïse savait que le sanctuaire terrestre était seulement un type ou une maquette du véritable tabernacle érigé par le Seigneur et non par un homme (Hébreux 8:2). Daniel aussi comprenait cela. Le sanctuaire céleste est l'endroit où Christ exerce son ministère en tant que Grand Prêtre. Les versions KJV et NKJV comportent le terme « purifié » dans Daniel 8:14, démontrant ainsi que le ministère du Jour Anti-typique des Expiations est indiqué là [Cf. Lévitique 16:29,30]. C'est là la phase finale du ministère du Souverain Sacrificateur qui commença en 1844 et qui continue jusqu'à ce qu'un peuple soit prêt pour la seconde venue. Quelque chose doit arriver dans cette purification cosmique du sanctuaire, qui n'est jamais arrivé avant. On arrive à la séparation mystérieuse des voies entre la foi et l'incrédulité. La foi croit à cette prophétie de Daniel et coopère avec le grand Souverain Sacrificateur dans son oeuvre finale au Jour cosmique des Expiations. L'incrédulité rejette cette vérité. C'est un refus de suivre Christ jusqu'au bout.


Christ est notre Sauveur; nous ne pouvons pas nous sauver nous-mêmes, pas même pour 1%. Mais nous pouvons coopérer avec lui. Nous pouvons cesser de lui résister. Nous pouvons le laisser accomplir son œuvre pour nous et en nous. Une telle foi cessera de résister à la direction du Saint-Esprit. Elle nous motivera à nous abandonner à la croix sur laquelle le moi est « crucifié avec Christ ». Une telle transformation est en fait un miracle, mais notre grand Souverain Sacrificateur est un spécialiste en de tels miracles. Ainsi, l'égoïsme humain est vaincu.


Dieu a décidé d'éprouver la foi afin que son peuple ne lui soit pas infidèle. Finalement, le syndrome précédemment interminable de l'incrédulité et de l'infidélité disparaîtra, alors qu'il a prévalu durant tant de millénaires.


Se préparer tandis qu'on est encore vivant, pour rencontrer le Juge de toute la terre, face à face, quand il reviendra la seconde fois - cela frappe de terreur beaucoup de coeurs robustes. Ceux qui repoussent légèrement cette expérience comme n'étant rien de grave, n'y ont pas du tout réfléchi. Mais « l'Évangile éternel » d'Apocalypse 14 est la Bonne Nouvelle envoyée pour dissiper cette peur et pour préparer un peuple pour la moisson.


Depuis le temps des apôtres, à travers les siècles jusqu'à nos jours, beaucoup d'âmes fidèles et sincères ont reçu avec joie le don du Saint-Esprit, mais ce fut toujours celui de la première pluie. Durant cette époque, il n'y eut pas de pluie de l'arrière-saison. Les premiers apôtres du Seigneur auraient accueilli la pluie de l'arrière-saison s'ils vivaient aujourd'hui. Une ligne précise de démarcation existe entre la première pluie et la pluie de l'arrière-saison, et cette ligne de division existe dans ces derniers jours.


Ces vérités du sanctuaire nous aident énormément à comprendre le mystère du long retard du retour du Christ. La foi des chrétiens sincères dans sa venue bientôt proclamée n'est pas de la naïveté grossière. La Bible entretient en fait leurs convictions. Le retard n'est pas de la faute de Dieu. La vraie foi dans l'œuvre finale de l'expiation du Christ détruira la confusion et permettra que la prochaine venue soit réellement proche.


La foi dans la venue de Christ est la « Vérité Présente »


Pierre nous rappelle que notre compréhension de l'Évangile ne doit jamais devenir statique, mais doit croître. Nous devons être « affermis dans la vérité présente » (2 Pierre 1:12). Une préparation pour la seconde venue de Christ est le but du mouvement qui couronne deux millénaires de christianisme. Il doit achever la réforme protestante qui s'est arrêtée, au seizième siècle, et retrouver les vérités que même John et Charles Wesley, au dix-huitième siècle, ne perçurent pas pleinement de leur temps, malgré leur ferveur. Le principe de la direction de Dieu démontre qu'il a gardé quelque chose de meilleur pour nous qui vivons dans les derniers jours (Cf. le principe exprimé dans Hébreux 11:40).


Les évènements mondiaux du dix-neuvième siècle étaient disposés de telle façon que puisse intervenir la fin du règne du péché et de la souffrance. Dans le monde politique, l'alignement de l'Islam, du Catholicisme, du Protestantisme et du paganisme formaient une toile de fond parfaite pour le scénario de Daniel et de l'Apocalypse. Il est étonnant, mais vrai, qu'avant les inventions de la radio, de la télévision, des avions à réaction et des ordinateurs, il aurait été plus facile d'annoncer rapidement « l'Évangile éternel » au monde entier plutôt qu'aujourd'hui. Nos plus efficaces présentations électroniques sont vite noyées par le flot interminable de spectacles sophistiqués souvent inspirés par Satan. La proclamation de l'Évangile de Christ exige une communication réelle entre les coeurs, et non simplement une exposition visuelle ou auditive aux stimulants électroniques.


Pour augmenter la difficulté, pour beaucoup de chrétiens le déroulement prophétique de Daniel et de l'Apocalypse a échappé à leur champ de vision. Les besoins mondiaux d'amélioration sociale sont si vastes et si complexes que beaucoup de gens ne peuvent aujourd'hui voir que l'Évangile sous sa forme « sociale ». Des millions de gens, prisonniers de l'esclavage des drogues et d'une nourriture insuffisante, ont besoin de libération physique avant de pouvoir commencer à comprendre l'Évangile. Des milliards sont si écrasés par la lutte économique pour survivre dans les grandes cités surpeuplées qu'ils peuvent à peine "entendre" le message de l'Évangile, mais le Saint Esprit procurera la puissance nécessaire pour capter l'attention des milliards d'âmes de la terre. L'amour de Dieu l'exige.


Personne, s'il est prêt à accueillir le Seigneur quand il reviendra, n'aura honte de savoir qu'il a consacré tout ce qu'il pouvait de son temps et de ses forces afin de coopérer avec Christ pour aider les autres à se préparer pour ce grand évènement.


Le long retard aggrave notre problème


Pour beaucoup de gens de cette génération, la Papauté ne semble plus être la « bête » de Daniel et de l'Apocalypse, comme les Protestants des générations passées l'entendaient. Maintenant, pensent-ils, ce doit être quelqu'autre puissance mondiale. Les vérités prophétiques certaines qui furent acceptées par les générations précédentes de Chrétiens n'ont pas de sens pour eux. Des voix discordantes essaient parfois de réinterpréter Daniel et l'Apocalypse, se contredisant l'une l'autre habituellement, et toutes ne réussissent qu'à augmenter la confusion.


Pouvons-nous faire en sorte que le tableau redevienne clair ?


Oui, en faisant sérieusement attention à ce que Jésus dit. Il nous invite, en ces derniers jours, à nous assurer que nous « comprenons » ces prophéties de Daniel (Matthieu 24:15). En fait, Christ est la clef pour les comprendre. De plus, c'est lui-même qui, également, nous incite à prêter une attention très spéciale à l'Apocalypse : « Bienheureux celui qui lit et ceux qui entendent les paroles de la prophétie. » (Apocalypse 1:3) Ceci, c'est la « Vérité Présente » qui vaut plus que tous les gros lots du monde et qui comprend l'Évangile de la grâce de Christ, dans le cadre de ses prophéties.


Quelque chose pourrait-il être plus important que de découvrir le message de cette Bonne Nouvelle ?